Exposition Journées du Patrimoine 2010

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Jardins de Thomery et Thomery en son jardin

Le jardin traditionnel de Thomery est une bande de terre de 6 à 8 mètres de large entre 2 murs de 3 mètres de haut. Chacun de ces " remparts " est couronné d’un chaperon en tuile et enrichie d’une armature de fer supportant des " verres ". Ce dispositif favorise le mûrissement des raisins Les murs sont badigeonnés d’un mortier de chaux qui se ternit au fils des ans et des traitements du chasselas contre les maladies. De même, les grappes sont mises dans un sac en papier pour les protéger des oiseaux et affiner la peau des grains. De ce fait, les murs changent d’aspect selon les saisons : blanc, vert de gris et marron.

Entre chaque mur, un muret ou des treillages courent pour recevoir des arbres fruitiers (pommes, pêches, poires). Il s’agit de diversifier la production , Thomery était réputé pour produire des fruits de grande qualité.

Une parcelle traditionnelle

   Passage entre les jardins

  

Le jardin abandonné redevient sauvage et constitue l’habitat d’oiseaux, de hérissons et le terreau de fleurs aux multiples couleurs

   Des serres ont subsisté, gardant tout leur charme

Mur à vigne entretenu à l’ancienne,                                                                                       des filets et des poches protègent les grappes

Une pluie de grappes grâce à une nature généreuse

Aujourd’hui, ces jardins traditionnels ont évolué avec l’arrêt de l’activité viticole et sont devenus des jardins d’agrément. Ils n’en gardent pas moins le souvenir du passé ainsi qu’un charme certain.

Le mur est resté l’élément majeur du jardin

Le mur aperçu parmi les frondaisons

  

    Vers le bas de Thomery les jardins recèlent des sources qui deviennent des bassins naturels

Les vergers

Les vergers de pommiers s'étalaient en plein air près de la Seine sur des parcelles peu propices à la vigne. Partout ailleurs des cordons bas d'arbres fruitiers (pour ne pas faire d'ombre à la vigne) étaient plantés entre les murs.

Et pourquoi donc les cognassiers sont-ils aujourd’hui nombreux ? Les poiriers étaient greffés dans nos régions sur du cognassier, le poirier a dépéri, souvent coupé, et le cognassier a rejailli de la souche donnant une superbe floraison et des fruits dont l’habile cuisinier (ou cuisinière) fera des délices.

Verger de pommier

Un cognassier

Quelques cordons de pommiers subsistent encore

Une pluie de pommes

                       

Le potager

Il a toujours accompagné les jardins, chacun avait son potager pour " faire " les légumes de la famille. Aujourd’hui certains ont repris vie et nous apportent leurs surprises.

 

Culture potagère parmi les vignes

Surprise dans un potager : une serre à cactus

 

Un intrus qui profite de la chaleur du mur à vigne

Jardin des personnages célèbres

 Le jardin de Rosa Bonheur

Désireuse de s’installer loin du tumulte, Rosa Bonheur acheta en 1857 un petit château à By, ancien relais de chasse dont les origines remontent au XVème siècle. Elle fit construire à côté son atelier prolongé par une orangerie et une serre à raisins dont on notera l’entrée de style Art Nouveau. Le parc servait de demeure aux nombreux animaux qui accompagnaient ce grand peintre animalier (on la voit photographiée avec un lion).

    

Les serres du domaine de Rosa Bonheur

Le jardin de Fernand Gregh

" Ne voudriez-vous pas entrer dans mon jardin? J'aimerais que mes roses vous voient!"

Le célèbre poète et académicien a souvent évoqué avec lyrisme son jardin du Bois Bliaud. Il le décrit comme un lieu envoûtant : " Le jardin donne dans la forêt,…En faisant cinquante mètres, on est sous les grands arbres, plein de ce bonheur étrange et, je crois, natal, qu’on éprouve dans les bois. "

En ces lieux paisibles, au parfum délicat qui " sentait le beau temps dans notre Ile-de-France ", le poète accueillait des amis écrivains ou artistes qui venaient partager ces moments de bonheur. Parmi eux, Anna de Noailles, Anatole France, Degas, Mallarmé ou Maurice Genevoix goûtèrent la douceur de ce jardin et en respirèrent les senteurs qui " flottaient ainsi que des fleurs sur l’eau ".

        

                       L’entrée de la maison de Fernand Gregh

   

                 Les ombres de ces personnages hantent-ils ce lieu ?

   


Le jardin de Francis Gruber

Le peintre né en 1912 s’installa à Thomery au Vieux Château. Francis Gruber va représenter des objets, des paysages ou des personnages. On peut observer dans ses œuvres une fusion entre l’extérieur et l’intérieur afin de créer un même espace à l’équilibre souvent instable, chancelant. Francis Gruber peignit la serre des jardins du château mais aussi les paysages aux alentours et la forêt de Fontainebleau. Il disparut en 1948 et repose à Thomery.

    

               Le vieux château, une partie des ses jardins

   

Le jardin de la biodiversité

En écho à 2010, année internationale de la biodiversité !

Au début du XXème siècle, il s’agissait d’un jardin traditionnel de Thomery avec des fruitiers et du chasselas.

Ce jardin écologique remarquable par la créativité mise en œuvre, par la diversité des espèces végétales, comprend des espaces qui se succèdent harmonieusement chacun avec sa particularité. Inspiré des jardins de Chaumont-sur-Loire, il est un paradis pour les oiseaux qui volètent d’arbre en arbre

L’accès au jardin.

Imposant et lumineux massif de marguerites

Espace fleuri et multicolore

Ecrin de verdure parmi les arbustes

 

L’art entre les murs

La beauté de la nature nourrit l’imaginaire des artistes et son esthétique influence leur univers pictural.

Invitation à la rêverie, à l’esquisse ou au croquis

   

   

  Les arbres remarquables

Ces arbres rares, hors normes ou originaux attirent notre attention et constituent en partie l’attrait des jardins qui les abritent.

De nombreux spécimens ornent les jardins : de pays lointains, le sophora pleureur au tronc tortueux o riginaire du Japon, le catalpa originaire d’Amérique du Nord ( " catalpa " signifie " haricot " en langue cherokee en référence aux longues gousses remplies de graines ), l’odeur de cet arbre éloignerait moustiques et mouches et de nos  contrées des cerisiers à grappes se sont installés dans quelques jardins

Sophora pleureur

Catalpa

   

Le jardin des Pins

 

Dans ce jardin, on a planté au début du XXème siècle de nombreux conifères qui maintenant l’agrémentent : Pin de l’Himalaya aussi appelé Pin de Griffith, Douglas dont les aiguilles dégagent une odeur de citronnelle, cèdres du Liban et de l’Atlas.

Les aiguilles en forme de plumets du pin de Griffith se balancent au gré du vent.

La maison est ornée de ferronnerie représentant des cônes et aiguilles de pins de style Art Nouveau, le pin symbolise la vigueur, la longévité et la résistance à l’adversité.

 

 

   

Les hôtes des jardins

Les jardins de Thomery, entre forêt et Seine sont un biotope exceptionnel où l’on trouve toute une variété de petits mammifères, d’oiseaux et d’insectes.

Un visiteur nocturne qui s’est attardé

Les hirondelles, hélas beaucoup moins nombreuses, collectent ici la glaise pour construire leurs nids

   

Grande libellule bleue

 

Les papillons sont attirés par la chaleur le long des murs (Belle Dame)

   

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